Mon Festival d'Avignon

Mon Festival d'Avignon

Dernière histoire d'amour (OFF : Théâtre du Chien qui fume)

Paris, 1943, l'ambiance est pesante, M. Jean prépare un défilé de haute couture, qui sera aussi l'occasion d'un acte de résistance. Sa fille et l'amoureux de celle-ci l'aident dans sa création comme dans ses actions clandestines. Mais voilà que cette vie pleine et riche est menacée : M. Jean ressent une forte douleur au coeur, la mort s'annonce. Et elle ne fait pas que s'annoncer, elle se présente, incarnée en officier de la Wehrmacht, qui ne va plus quitter M. Jean. Mais si la mort est implacable, la vie a plus d'un tour dans son sac, et la grande faucheuse aura bien du mal à aller au bout de sa mission. Sa présence sera cause de dévoilements et aveux, de "renversements", c'est à dire de "catastrophes" en grec. Cette fable est d'abord un drame, le drame de la fragilité de notre existence, de la fragilité de ce monde intérieur qui est le nôtre, un monde riche et complexe, un monde brillant et dense, un univers intime qu'il est scandaleux d'imaginer disparaître, pour soi et pour les autres. La boule qu'on a dans la gorge au sortir de la pièce n'est pas seulement due au talent des acteurs ou à celui de l'auteur, G. Vantaggioli, elle naît surtout de la conscience aiguë, que la pièce a si sensiblement déclenchée, de cette catastrophe finale où sombreront nos édifices intérieurs, nos constructions intimes... et nos amours.

 

CREDIT PHOTO : Philippe Hanula

CREDIT PHOTO : Philippe Hanula



16/07/2023
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