Mon Festival d'Avignon

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No way, Veronica (le 11-Avignon)

On se plonge dans le OFF, ce coup-ci...

Le 11-Avignon programme des pièces qui osent, contemporaines, originales dans leur conception... No way, Veronica n'échappe pas à la règle. De manière fort salutaire on est déconcerté par l'entrée en scène des personnages, mi-show à l'Américaine, mi-Tex Avery, mi-Cosmos 99 (oui, ça fait trois "mi", mais après tout...). Et puis on est tout de suite pris par l'ambiance et plongé dans le bain... polaire de la pièce. L'intrigue est plaisante et drôle, une blague hypertrophiée, une parodie de film d'horreur (The Thing), une performance d'actrice extraordinaire (Isabelle Ronayette interprétant huit personnages + un(e)...). Tout est réuni pour qu'on se laisse embarquer avec joie, y compris la musique, omniprésente. Le comique de répétition fonctionne à merveille, les variations sur le thème de l'invasion sont à mourir de rire, et que dire de cette brochette de personnages symbolisant toute la virilité holywoodienne, de Richard Widmark à Chuck Norris en passant par James Mason ou Peter Falk ?...

Mais au-delà de la comédie cartoonesque, se lit une vraie inquiétude sur les grands problèmes de notre époque, le climat, la masculinité en question, les relations hommes-femmes, et l'on ne peut s'empêcher de penser qu'on a peut-être sous les yeux une image de la société vingt ans après Me Too... Assez terrifiant, finalement.

Une pièce à voir pour se faire plaisir, mais pas que...

 



12/07/2021
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