Si c'est une fille on l'appellera Violette (Les Etoiles-OFF)
Une femme doit être mère... c'est en partant de ce précepte que Marguerite va construire sa vie de couple, familiale et sociale, entourée qu'elle est par d'innombrables "modèles", en commençant par sa mère. Marguerite a une vie de jeune femme d'aujourd'hui, elle sort, danse, fait des études, a un métier, a des aventures amoureuses, puis se met en couple avec un home qu'elle aime, qui l'aime. Tout est pour le mieux, sauf que... impossible de procréer, et il y a bien des raisons à cela, passées, présentes, intrinsèques, extrinsèques, qui s'accumulent et se mêlent. Mais l'intérêt de cette pièce, écrite finement par la jeune interprète principale, est de montrer que la difficulté à enfanter, pour une femme, encore de nos jours, ne fait pas seulement naître des interrogations et une recherce de causes, elle implique toute la personne, physique, psychique et sociale. Elle fissure les êtres de l'intérieur, les femmes d'abord, mais aussi leur partenaire masculin, leur famille. Malgré les évolutions sociales et morales, l'image de reproductrice reste attachée à la femme, et la remettre en cause de quelque manière que ce soit est toujours une atteinte aux fondements de ce qui nous constitue de manière organique, intime ou collective. La résilience est nécessaire, mais la résilience, c'est aussi le renoncement et le renoncement est toujours douloureux. Une belle pièce, servie par de jeunes comédiens prometteurs tout juste sortis du Cours Florent.